Apres le Discours du President Evariste Ndayishimiye devant le corps diplomatique accredited a Bujumbura, le minister Des affaire étrangere du Rwanda, Amb. Olvier Nduhungirehe a écrit sur Twitter, commentant ce qui a était ecrit par S.E Evariste Ndayishimiye.
Il a Ecrit, ceci :
Dans son discours d'hier au corps diplomatique accrédité à Bujumbura, S.E Evariste Ndayishimiye a suggéré que les Forces de défense nationale du Burundi (FDNB) ont été déployées à l'est de la RDC pour "combattre les groupes armés étrangers".
Le problème est que cette affirmation ne résiste pas à la vérité, et aux faits facilement vérifiables sur le terrain.
En effet, si les FDNB avaient été déployées en RDC pour "combattre les groupes armés étrangers", pourquoi ne se sont-elles JAMAIS attaquées aux FDLR, qui est pourtant un groupe génocidaire étranger? Pire: pourquoi les forces burundaises collaborent-t-elles plutôt avec ces mêmes FDLR, étant motivées par une idéologie génocidaire qu'elles partagent?
Je rappelle ici que dans le cadre du cessez-le-feu négocié par l'EAC, le contingent des FDNB, qui était déployé dans la Force régionale de l'EAC (EACRF), avait "hérité" en 2023 de nombreuses localités du territoire de Masisi, précédemment détenues par le M23, qui avait d'ailleurs cédé à l'EACRF environ 80% des territoires qu'il détenait.
Ces localités du territoire de Masisi, cédées par le M23 à l'armée burundaise en 2023, incluaient le village de Nturo, principalement habité par des Congolais Tutsi.
Mais du 7 au 10 octobre 2023, les milices extrémistes Nyatura et Wazalendo, ainsi que les forces génocidaires FDLR, ont décidé d'attaquer ce village dans une opération terre brûlée. 300 maisons de Congolais Tutsi ont ainsi été brûlées et réduites en cendres, dans une épuration ethnique savamment organisée.
Selon le chef de ce village, les forces burundaises étaient stationnées, complices, sur une colline surplombant le village de Nturo, observant tranquillement la scène sur plusieurs heures, sans intervenir.
Les villageois rescapés de Nturo se sont réfugiés dans le village voisin de Bwiza, où ils ont rejoint plus de 17,000 déplacés, victimes d'attaques incessantes des FARDC et de ses nombreuses milices. Ces villageois n'ont été sauvés que par des combattants M23 venant de Rutshuru.
Ce village de Nturo, meurtri et martyrisé par les forces du mal, est aujourd'hui contrôlé par le M23, qui a permis aux villageois de reconstruire leurs maisons et de vivre en toute sécurité.
Je rappelle ici que ce crime contre l'humanité, commis par des milices génocidaires avec la complicité de l'armée burundaise, n'a été condamné ni par la @MONUSCO, ni par le Conseil de sécurité des Nations unies, ni par l'Union européenne, ni par aucune puissance occidentale.
Et ce sont ces mêmes puissances, qui s'arrogent le privilège de valeurs morales mais restent silencieuses face au mal, qui ont aujourd'hui le culot de revenir pour exiger que le M23, "soutenu par le Rwanda" comme ils disent, remettent encore une fois ces pauvres villageois sous le joug de leurs bourreaux.
Quant aux forces burundaises, elles se sont, à partir de cette date d'octobre 2023, engagées dans des combats plus ouverts contre le M23 et les Congolais Tutsi, profitant de l'expulsion de l'EACRF par le Président Tshisekedi, au profit d'une SAMIDRC plus offensive.
Commentaires
Enregistrer un commentaire